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Thursday, April 16, 2009

Elaia - Lakonias



La Laconie -1-

La Laconie est une province greque, situee sur le „doigt” est du Péloponnèse et c’est de là que l’on embarque pour Cythère.
Moi, il y a trente ans que j’ai embarquée pour la Laconie.
Un coup de foudre ordinaire, pour un lieu unique.
Montagnes, mais pas seulement, pas de montagnes à vache, mais montagne à chèvres et aux montagnards aussi sauvages, qui ont résisté dans l’antiquité, tantôt à l’armée des perses, quand trois cent soldats spartiates ont arrêté d’après les dires de l’histoire, environs un million de perses envahisseurs, ou encore dans l’histoire plus récente aux turcs.
C’est dans ces montagnes, et je me répète, pas de montagne à vache, qu’ils se sont cachés pendant quelque six cent ans.
Le papy de mes amis du village de Pakia, a vécu l’occupation allemande dans une grotte, bien visible, mais disons, assez inaccessible.
N’étant pas géologue, je répète simplement ce que l’on m’as raconté, mais cela me semble plus que plausible.
Les vieux disent, que les trous et cavités, dont la montagne est farcie, surtout sur les sommets, servent a capter l’eau, ce qui nous permet d’être une région verdoyante, ne manquent pas trop cruellement d’eau souterraine, ce qui est assez rare, pour ici.
L’endroit est assez venté, ce qui, d’après les indigènes, contribue encore a diminuer l’évaporation éventuelle et donc préserve l’humidité.
Conjuguée avec les grottes et cavernes innombrables, dont ces montagnes sont littéralement farcies, l’endroit est resté très sauvage et inaccessible et n’as pas subit les affres des cultures agricoles intempestives, ou des « cultures » plus récentes des l’industrie touristique.
La Grèce, malgré sa relativement petite taille aurait la cinquième place au monde quand à la quantité de cavernes et grottes.
Il y en aurait environs vingt milles.
Ce qui veux dire, que le sous sol, particulièrement en Laconie ressemble à une éponge ou un Gruyère.
Mes amis spéléologues de Laconie, en ont exploré trois cent environs, dont la plus longue était de 700 mètres de long, avait une descente en cordée de 50 mètres et la hauteur de plafond de 40 mètres environ
Tout ces détails pourraient paraître futiles, mais s’avèrent d’une importance capitale pour ce qui va suivre, notamment des projets de constructions gigantesques, avec des routes immenses, pour passer tout le matériel et le placement des éoliennes, qui ne sont pas des constructions légères et inoffensives pour l’environnement.
Comme il n’y a pas de cultures pittoresques, seules les oliveraies montent un petit peu le long des collines, nous avons été épargnés de la pollution touristique, qui s’est abattu en premier lieu sur les bords de mer et aux îles .
Dans les « cambos », petites pleines entourées de montagnes, où d’ailleurs se situent les peu nombreux villages, ont cultive entre autre des amandes et des figues.
Dans un de ces « cambos », celui de Molai, il y aurait un lac souterrain et une rivière souterraine.
Il y a déjà quelques années, un ami allemand, chercheur amateur un peu « illuminé », disais on à l’époque, avait fait tester l’eau. dans un labo chez lui, en Allemagne, pour constater que c’était l’eau des pluies d’il y a cent ans.
Depuis pas si longtemps, c’est à dire de ma mémoire, il y a des agrumes par ci par là, qui d’ailleurs tout à fait récemment sont parfois rendu aux cultures des oliviers, moins aqua-vores et avec des fruits, qui sous forme d ‘huile se conservant bien mieux.
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Dans le delta de la rivière Eurotas, où maintenant règnent les agrumes, il y a pas si longtemps on cultivait du riz.
Toutes ces conditions réunies ont fait, que sur les 80 nids d’aigle royale, qui resteraient sur la planète il y en a trois sur notre commune.
Les aigles font leurs petits du cote de Zarakas, zone déclarée « natura », protégée par les lois de l’Union, mais viennent s‘approvisionner en lièvres, rongeurs et serpents du coté ouest de Kourkoula.
C’est d’ailleurs incompréhensible que la chasse n’y soit pas interdite, car si on tue leurs victuailles, on tue aussi les aigles.
La logique de la bureaucratie quelque part au loin semble cruellement manquer de bon sens paysan.
Et je ne parle pas des autres aigles et rapaces, qui partagent cette niche écologique.
De répertorier les innombrables spécimens de la flore et faune sauvage du Péloponnèse et de la Laconie traitent des nombreux ouvrages, donc je ne vais pas m’y attarder.
Je vais juste mentionner qu’en Angleterre, connue pour ses fleurs et plantes, on en conte 2000, alors que chez nous il y en a 6000.
Vive la petite différence !!!
Je vais juste mentionner, que c’est au dessus de nos têtes, que passent les routes de tous les oiseaux migrateurs Europe - Afrique.
Je ne mentionnerais qu’à peine les découvertes de l’archéologie = c’est un lieu commun…déjà les anciens grecs…
Moins nombreuses sont les personnes, hormis les spécialistes, dont beaucoup de français, savent que la Laconie a été parcourue dans l’antiquité par des routes, eh oui le transport ne se faisait pas par bateaux, nous en avons des vestiges, qui avaient d’ailleurs des systèmes sophistiques d’aiguillage.
Avec une voie unique, il y avait un lieu où la route devenait double et permettait le croisement des chars.
Pour connaître les horaires, on allumait des feu sur des tours de guet construites à cet effet.
De démolir ce merveilleux équilibre, pour que peut être quelque villas à Athènes ou apart’s à Kolonaki aient la clim, me semble être d’une barbarie sans nom et serait un crime contre l’humanité.
Car la Laconie, d’après des spécialistes internationaux, aurait, pour sa propre consommation, besoin de trois à cinq éoliennes !!!
Alors pourquoi pas du solaire, beaucoup moins dévastateur ?
Ah, oui, j’oubliais que quelques industriels empocheraient des rondes sommes, payées en partie par des subventions européennes, mais en partie par les victimes de ce « vouloir leurs faire du bien »
Comme dit plus haut l’enfer est pave des bonnes intentions !
Quel gâchis !!!
Car si on calcule, ( sans parler du désastre écologique, de l’anéantissement peut être du système hydrologique, qui permet les cultures et par conséquent la vie ), la construction des toutes les routes et infrastructures, qui non seulement défigurent le paysage, mais aussi rendent la vie sauvage pratiquement impossible, la construction de ces monstrueusement laides bâtisses, sur des tonnes et des tonnes de béton va d’après certains spécialiste étrangers coûter plus qu’elle ne va goûter.
Je mentionne à peine les risque de feu de brousse ou de bois, dans une région qui a trois cent journées de soleil par an et qui de ce fait a des températures élevées pendant des

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long mois, ce qui souligne encore s’il le fallait la nécessité de protéger toutes les sources hydrologiques disponibles et l’intérêt de se pencher un peu sur le solaire.
Imaginez que l’on donne, avec ces sommes astronomiques dont on dispose, une petite unité solaire a chaque cultivateur, ou à chaque village.
Je suis persuadée que propriétaire, un cultivateur et ceci dans chaque pays et qui a le bon sens paysan, va choyer son installation, qui lui facilite la vie et diminue les coûts de la vie !
Je me répète, mais je souffre quand on veux changer un biotope exceptionnel en zone industrielle..
Mais il y a plus grave.
En Laconie, nos pluies, pas très abondantes ces dernières années, sont souvent dues a une « queue de nuage » qui passe vite.
Or, avec les éoliennes, cette queue pluvieuse, qui parfois s’aventure jusqu'à chez nous, va être probablement dispersée, toujours d’après des experts internationaux, et rendra cette région aussi sèche et aride, le réchauffement climatique aidant, que beaucoup des régions aux mêmes latitudes.
Dernier mais pas le moindre fait scientifique est que la Laconie était couverte, il y a quelque 3.000.000 d’années de forets de palmiers. Oui, vous avez bien lu – palmiers, dont les troncs, fossilisés, on était sauvegardés par endroits.
Maintenant, pour un citadin le sud du Péloponnèse pourrait paraître comme une surface lunaire amorphe
Pas de villages pittoresques en pagaille, pas des cimes vertigineuses, à part le cône du Teigetos évidemment.
Je sais que ma démarche est Don Quijotesque, car les moulins à vent modernes – les éoliennes, cachent derrière elles le dragon du profit, ( comme le loup du Chaperon Rouge, bien déguisé, pour mieux nous avaler tout cru) et je ne voie à l’horizon, aucun Saint Georges qui pourrait tuer le dragon.
Le combat contre l’implantation des éoliennes pourrait paraître, à l’ère de l’écologie de masses. ou écologie industrielle être non seulement inutile, mais aussi rétrograde et nocif.
Mais vue ce biotope exceptionnel mais pas spectaculaire, qui se joue sous la terre et dans les aires ou peu de nous s’aventurent.
Je sais que l’on peu se battre pour les phoques ou les baleines et c’est bien.
Mais pour la plupart d’entre nous c’est aussi exotique que loin, donc on ne risque pas de se « mouiller » et perdre la face, alors que tout près, à porté des yeux et sous nos pieds c’est un trésor que nous démolissons.
Attention, avec des bonnes intentions !
Mais comme dit plus haut, l’enfer est pave de bonnes intentions !!!


Post scriptum


Les récentes études dans le développement durable du tourisme démontrent clairement, que les touristes potentiels choisissent les destinations et les endroits par rapport à la beauté naturelle et « virginité» de la nature et fuient les complexes « industrielo-touristiques », qui sont devenus des anachronismes, comme les citées dortoirs ou les bâtissent de l’époque staliniennes à l’est.

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Tout le monde le sait, sauf, semble-t-il les décideurs et grand pontes de la planification et exécution touristique (c’est un jeu de mots accidentel, mais qui illustre bien mon propos et la réalité).
Et ainsi on continue de détruire les endroits d’une beauté naturelle, pour quelques deniers de Judas, que l’on ne pourra quand même pas emporter avec soi dans l’au delà ou encore pour satisfaire un petit ego assoiffe de pouvoir ou de cette « renommée » douteuse d’avoir gagné des gros sous, blancs ou noirs ou construit une monstruosité au milieu d’une nature qui déjà n’arrive pas a produire la nourriture, l’eau et l’air dont nous avons besoin pour non seulement vivre mais exister.
En tant que psychiatre j’ajouterais encore, que l’environnement, aussi bien psychique, physique, mais aussi optique, forme notre être, notre bien être et notre conscience.
Déjà opprimés par notre mode de vie citadin et le « slum » électronique, il ne nous reste que la nature pour nous régénérer un peu.
Ne la changeons donc pas en terrain industriel, j’insiste - physique et optique !
Il faut choisir le moindre mal, me direz vous.
C’est vraie.
Mais il y a d’autres solutions.
En commençant par l’information des citoyens.
Les grosses tours une fois construites, il ne sera plus possible de revenir en arrière, ce que constatent douloureusement beaucoup de pays, surtout ceux qui n’ont pas de déserts.
Il faut se souvenir qu’au départ le plan de l’aménagement du territoire prévoyait trois mille ( 3.000 sic !!! ) éoliennes pour la Laconie.
Aujourd’hui paraît-il, on parle de neuf cent éoliennes, toutes placées évidemment sur les crêtes, donc défigurant le paysage avec les conséquences mentionnées plus haut.
Mais on s’exprime maintenant en kilowatt / heures, sûrement pour comme on dit : « noyer le poisson » et brouiller l’information réelle.
Dites moi un peu qui sait ce qu’un kilowatt / heure représente comme impacte sur notre superbe nature et combien de dégâts y fera-t-il ?
Et huit cent soixante dix (870 ) mégawats ?
Car c’est de cette quantité dont on parle.
Je soulignerais encore une fois la nécessitée d’évasion pour l’équilibre de l’être humain,
Car après tout une des premières méthodes thérapeutiques de la psychiatrie était le repos dans la nature, « la mise au vert »
Essayons de garder un peu de ce vert indispensable à notre bien être !!!
La promenade familiale sur du bitume, pour arriver au pieds d’une immense éolienne – vous voyez le topo.
À quand un sac à dos portable et permanent avec l’air respirable et un autre avec l’eau potable, devenus du coup plus chers que l’or !!!

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